Eye

Une œuvre du chorégraphe japonais Yoshito Ohno créée pour Lucie Grégoire Cette création est le fruit d’une rencontre entre Lucie Grégoire et Yoshito Ohno, chorégraphe, danseur et proche collaborateur de Kazuo Ohno. Au printemps 2003, poussée par le désir de se ressourcer, Lucie Grégoire refait le pèlerinage de Yokohama, où Kazuo et Yoshito Ohno transmettent leur enseignement depuis 1961. Lucie Grégoire a déjà suivi leurs ateliers en 1985. Parallèlement à des stages avec Min Tanaka et Tatsumi Hijikata, cette expérience s’avérera déterminante dans sa relation à la danse et à la création.

Dans le studio des Ohno, lieu de rencontres et source d’inspiration, où danseurs, comédiens et artistes défilent depuis quatre décennies, les ateliers d’interprétation de Lucie Grégoire avec Yoshito Ohno évoluent petit à petit vers un travail plus personnel. Leurs échanges, riches et stimulants, nouent entre eux une véritable complicité artistique. C’est ainsi qu’Ohno, en communauté d’esprit avec elle, entreprend de lui créer un solo.

La dimension que Yoshito Ohno donne au corps trouve un écho chez cette interprète sensible, habile à révéler les zones d’ombre de l’être humain. En habit masculin, à la fois femme et homme, elle incarne dans Eye un personnage dont les états intérieurs sont mus par des images fortes qui parlent de vie et de mort. Un climat tantôt d’émotion et tantôt de sérénité prédomine, où alternent lenteur et fébrilité, accentué par la musique électro-acoustique du compositeur Robert Normandeau, et les musiques de Liszt et de Gorecki. Ohno crée une danse profonde, viscérale, où le mouvement semble traversé d’une lumière.

Presse

Foudroyé et conquis. C’est ainsi que l’on se sent au sortir de Eye, une œuvre née de la complicité fortuite entre la chorégraphe et interprète montréalaise Lucie Grégoire et le Japonais Yoshito Ohno, fils et collaborateur de Kazuo Ohno. Eye est un véritable tour de force.
— La Presse, Montréal, mai 2004

Leur rencontre invente un langage gestuel d’une grande beauté, empruntant aux symboles de la vie les voies de deux imaginaires qui se livrent l’un à l’autre et à tous. 
— Cahiers de théâtre Jeu, Montréal, septembre 2004