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Reconnue pour l’intégrité de sa démarche artistique, la beauté hypnotique de sa danse et la dimension picturale de ses mises en scène, la chorégraphe et interprète montréalaise Lucie Grégoire trace une voie unique dans le paysage de la danse contemporaine au Canada depuis 1981. Sa feuille de route comprend plus d’une trentaine d’œuvres chorégraphiques : des solos, des créations in situ, des pièces pour plusieurs interprètes et des créations interdisciplinaires. Son parcours est marqué par de longs séjours à l’étranger, notamment à New York, en France et au Japon, où elle a côtoyé des artistes contemporains majeurs parmi lesquels Merce Cunningham, Trisha Brown, Tatsumi Hijikata, Kazuo et Yoshito Ohno.

Sondant l’univers féminin, ses œuvres sont nourries de la littérature et du contact avec d’autres pays, régions et cultures comme l’Arctique, le désert du Sahara, l'Amazonie, le Japon, le Portugal, l’Espagne, le Maroc et l’Islande. Ses collaborations avec des artistes de la poésie, de la sculpture, de la photographie ou de la peinture donnent une dimension interdisciplinaire à sa démarche.

Multipliant les expériences de dépaysement poétique, Lucie Grégoire tisse la trajectoire d’un personnage de femme au fil d’une série de solos dont Absolut, Vers le haut pays, Sente, Les choses dernières, La douceur du ciel, Erinyes et Ciel et cendres.

Parallèlement, elle chorégraphie onze pièces de groupe in situ dont la plupart s’inscrivent dans des architectures naturelles ainsi que cinq œuvres de groupe pour la scène traditionnelle. En 2004, la création de Eye, en collaboration avec le chorégraphe et danseur japonais Yoshito Ohno, marque un tournant dans sa trajectoire. Deux autres duos s’ajouteront à ce cycle, Flower et In Between, formant ainsi une fascinante trilogie.

En 2016, Lucie Grégoire Danse célébrait son 30e anniversaire à l’Agora de la danse avec la recréation du solo Les choses dernières (1994), interprété par Isabelle Poirier, ainsi qu’une exposition rétrospective. Librement inspiré du roman Le voyage d’Anna Blume de Paul Auster, ce solo sera également en tournée en 2018 au Vancouver International Dance Festival et au La MaMa Moves! Dance Festival, à New York.

Les œuvres de Lucie Grégoire ont été présentées au Canada, en Europe, à New York, en Tunisie et au Japon. Son travail a reçu le soutien de plusieurs partenaires, dont l’Agora de la danse, le Festival Dance Canada, Vancouver International Dance Festival, An Creative – Japon et le Festival Quartiers Danse.

L’enseignement est profondément intégré à sa recherche artistique. Lucie Grégoire fait partie du corps professoral de l’École de danse contemporaine de Montréal depuis 1989.

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In the three decades that Montreal choreographer and performer Lucie Grégoire has pursued her artistic career, she has created over thirty choreographic works: group pieces, solos, and in situ creations. Her career has been shaped by long periods spent abroad, particularly in New York City, in France, and in Japan, where she was able to work with major figures of contemporary dance such as Merce Cunningham, Trisha Brown, and Kazuo and Yoshito Ohno.

Appreciated for the integrity of her artistic approach, the hypnotic beauty of her dance, and the pictorial dimension in the staging of her works, she has traced a unique path in the Canadian contemporary dance landscape. Her work plumbs the feminine world and draws its inspiration from several sources, which include anthropology and mythology, ancient cultures, literature, the visual arts, and music.

After creating a series of solos (Absolut, Vers le haut pays, Sente, Les choses dernières, and La douceur du ciel), Lucie constructed the trajectory of a female character in the throes of experiences of poetic disorientation. In parallel, she choreographed several in situ group works, most of which were presented in natural environments; they included Migration 1 and II (1994 and 1995) at the Montreal Botanical Gardens; Le jardin de lierre brûlé (1997) at Arts in Open Space in Toronto; Trajectoires (1999) presented at Les Journées théâtrales de Carthage in Tunisia and at other venues; Disparitions (2002), co-produced with the Canada Dance Festival; and Le retour du temps (2007, 2008, 2010) on Mount Royal, with 30 young Montreal dancers. She also created two group works for a traditional stage: Fragile lumière (2000) and Hatysa ou l’Envers d’une étoile (2003).

In 2004, the creation of Eye, in collaboration with Japanese choreographer and dancer Yoshito Ohno, was a turning point in Lucie’s path. Two more duets made up this cycle, Flower (2008) and In Between (2011), forming a fascinating trilogy.

Lucie Grégoire’s latest solo creation, Ciel et cendres, was created in 2014 at l’Agora de la danse in Montreal. In spring 2016, she celebrated the thirtieth anniversary of her company by the remounting of an emblematic work of her repertoire, Les choses dernières, at l’Agora de la danse, concurrently with an exhibition comprising a retrospective of photographs, video excerpts, and costumes.

OEUVRES EN SALLE / WORKS PRESENTED IN THEATRES

Ciel et cendres [2014]

In between [2011]

Flower [2009]

Traversée, les solos revisités [2006]

Enrynyes [2005]

Eye [2004]

Hatysa ou l'envers d'une étoile [2003]

Trajectoires [1999]

Fragile lumière [2000]

La douceur du ciel [1997]

Sente [1994]

Les choses dernières [1994, 2016]

Vers le haut pays [1992]

Absolut [1990]

Azur [1988]

Off Shore [1987]

Ocenebra [1987]

Ka-ki [1986]

Panic time [1985]

5 stop 5 [1983]

Homoviator [1983]

Jac, Jack [1982]

Circuit [1982]

Solo [1981]

Alverne [1981]

OEUVRES IN SITU

Les inciDanses urbaines [2014]

La route des envolées [2014]

À ciel ouvert [2011]

Le retour du temps [2007-2008-2010]

Disparitions [2002]

Le jardin de lierre brûlé [1997]

Migration [1995]

Ciel d'horizon [1991]

Passage [1990]

Boardwalk Dance [1981]